L'eau du robinet bue par les particuliers ne représente que 1 % de l'eau potable distribuée.
La définition officielle de l’eau potable est celle d’une eau adaptée à la consommation humaine. En France, l’eau du robinet est régulièrement contrôlée afin de s’assurer de sa potabilité.
Toutefois, même en dehors d’accidents sur les réseaux d’adduction, on peut avoir chez soi une eau qui n’a pas les niveaux de qualité que l’on aimerait pour son confort, que l’on souhaiterait pour sa santé et que l’on voudrait pour préserver ses installations et appareils ménagers.
Eau potable : les obligations de traitement
En France, le service public de l’eau est de la responsabilité du maire de la commune. C’est du ressort du maire de nommer une PRPDE (Personne responsable de la production et de la distribution en eau) qui doit s’assurer sous le contrôle de l’ARS (Agence régionale de santé) que la qualité de l’eau est conforme aux règles sanitaires. En cas de pollution ou de contamination de l’eau, la PRPDE est obligée de prévenir le plus rapidement possible la population afin d’interdire la consommation de l’eau du robinet. Cependant, cette information urgente se fait généralement par voie de presse, par tracts et affichettes dans les immeubles…
En principe, l’eau destinée à l’adduction au réseau public est d’abord traitée juste après pompage par pré-oxydation au chlore, à l’ozone ou au permanganate de potassium, puis clarifiée par décantation, filtration et/ou coagulation/floculation, avant d’être affinée par filtration au charbon actif ou à l’ozone. Enfin, elle subit une désinfection par membrane et filtre ultraviolet ou par oxydation chimique via des agents chlorés.
Au cours de ces étapes dans son traitement mais surtout en fin de parcours, l’eau est analysée et testée quasiment en permanence, afin de s’assurer qu’elle est conforme aux limites de qualité définies à l’annexe I.1 du décret d’application 2001-1220 de la directive européenne 98/83 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (à l’exclusion des eaux minérales).
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Pourquoi traiter une eau déjà potable ?
Aucun réseau de distribution d’eau n’étant à l’abri d’un accident ou d’une pollution – tout consommateur pouvant ne pas recevoir suffisamment tôt l’information –, on peut craindre une consommation accidentelle d’eau impropre à la consommation (boisson, cuisine...), donc non potable.
En plus des incidents possibles sur le réseau d’adduction en eau, le réseau de distribution peut lui aussi être à l'origine de contamination et/ou de pollution de l’eau :
- Des contaminations par bactéries (du fait de la stagnation de l’eau ou de son passage dans des tuyaux vétustes et corrodés).
- De la pollution due à l’emport du métal des canalisations, raccords, ballons et robinets en raison d’une eau trop douce et donc corrosive.
Outre ces possibles accidents, même alors qu’elle est régulièrement analysée, l’eau peut apparaître de mauvaise qualité, que ce soit en boisson et en cuisine, ou pour l’hygiène corporelle ou l’entretien du linge et de la maison. Le traitement de l'eau est alors utile pour éliminer le calcaire et améliorer sa qualité (goût, aspect et odeur).
C’est pour toutes ces raisons sanitaires mais aussi pour davantage de confort que l’on va traiter l’eau de distribution, donc l’eau qualifiée de « potable ».
Les différentes solutions de traitement de l’eau potable
Afin d’assurer santé, hygiène et confort, on applique l’un ou plusieurs des traitements suivants.
Filtration de l'eau
Les appareils et dispositifs de filtration sont à choisir en fonction du nombre de points de tirage, du volume d’eau à traiter et du niveau de filtration désiré. Si vous souhaitez filtrer tout votre réseau, il faut vous orienter vers un système adapté.
Il existe plusieurs solutions de filtration, adaptées à chaque type de besoin : carafe filtrante, filtration sur robinet ou sous évier), poche filtrante, médias filtrants, osmoseur.Bon à savoir : avant de s’orienter vers un appareil de filtration plutôt qu’un autre, il faut comparer non seulement le niveau de filtration atteint, mais aussi le coût au litre d’eau filtrée. Celui-ci prend en compte l’appareil et son éventuelle consommation électrique, mais également et surtout la disponibilité et le prix des consommables (cartouches, membranes, etc.).
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Adoucissement de l’eau
Pour abaisser la dureté d’une eau trop calcaire, il faut abaisser sa teneur en minéraux. Une eau trop dure est agressive pour la peau lors de la toilette, de la douche et du bain, elle entartre les canalisations et appareils domestiques et industriels et limite l’efficacité des lessives et détergents.
En revanche, une eau dure (donc chargée en calcium et en magnésium) est bonne à boire, alors qu’une eau trop adoucie ne doit pas être consommée, et de plus corrode les métaux qu’elle côtoie. Les appareils adoucisseurs d’eau, la nanofiltration et l’osmose inverse éliminent ou retiennent les minéraux en excès contenus dans l’eau alors que les dispositifs anti-tartre empêchent le calcaire de se déposer dans les canalisations.
Purification de l’eau
Afin d’obtenir une eau claire, sans odeur ni goût particulier et la plus assainie possible, on peut avoir recours à des filtres de nanofiltration, des stérilisateurs et des ioniseurs, ozoneurs et osmoseurs. Selon le type d’appareil, on obtient une eau débarrassée de nitrates, pesticides, bactéries, microbes, amiante, herbicides, calcaire, mercure, plomb, métaux lourds et polluants.
Stérilisation de l’eau
Les stérilisateurs seuls détruisent par rayonnement ultraviolet la plupart des bactéries contenues dans l’eau. Ils viennent généralement en complément d’une filtration au moins anti-turbidité.
Traiter son eau : conseils d'achat
Le traitement de l’eau est un souci commun à bon nombre de foyers et d’entreprises. Il existe sur le marché pléthore d’appareils employant des techniques plus ou moins éprouvées qu’il est important de pouvoir tester un certain temps in situ avant d’en valider l’achat car le consommateur n’a pas les mêmes besoins aussi bien en termes de qualité de l’eau (adoucissement, filtration, stérilisation…) que de volume consommé par jour.
Par exemple, on voit sur de nombreux sites des offres d’appareils anti-tartre vendus sous l’appellation d’adoucisseurs et qui se déclinent de 350 € à près de 700 € selon la dureté de l’eau, mais jamais selon le volume qu’ils auront à traiter…