Traitement de l'eau

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En France, l’eau distribuée par le réseau d’adduction est l’aliment le plus contrôlé. Malgré cela, et bien que ces critères la rendent presque toujours propre à la consommation humaine, on peut avoir chez soi ou dans son activité à traiter l’eau du robinet pour améliorer sa qualité. En général, l'objectif du traitement de l’eau est principalement de lutter contre le calcaire, le tartre, le goût, les odeurs et bactéries présents dans l’eau de distribution.

Les traitements de l’eau avant sa distribution

Quels que soient le type d’approvisionnement en eau et le réseau d’adduction d’eau potable, des traitements de l’eau sont opérés afin de garantir ses 31 paramètres microbiologiques et physico-chimiques de critères de potabilité.

Malgré ces contrôles, analyses et traitements (et parfois à cause de certains de ces traitements), l’eau peut avoir dès la distribution ou acquérir par la suite un goût, une odeur ou des altérations de sa qualité. Bien que toujours considérée comme potable, une eau trop dure, trop chlorée ou ayant des qualités altérées peut être désagréable, aussi bien pour la boisson que pour la cuisine, la toilette, la lessive et l’entretien courant dans la maison, mais également en hôtellerie, restauration, élaboration de boissons et produits alimentaires...

Bon à savoir : 62 % de l’eau distribuée est issue de pompages dans les nappes phréatiques et 38 % proviennent de puisage dans les lacs et rivières. On lui applique ensuite des traitements (clarification, filtration, désinfection) avant de la stocker dans des réservoirs ou des châteaux d’eau qui vont ensuite approvisionner le réseau de distribution.

Traiter la dureté de l'eau

Une eau est dite « dure » lorsqu’elle est trop chargée en calcium et en magnésium, et « douce » lorsqu’elle manque de ces minéraux pourtant essentiels à la santé.

Une eau trop dure charge les canalisations et appareils en calcaire et/ou tartre, elle agresse la peau, altère le goût des boissons et aliments, lave mal le linge…

A contrario, une eau trop douce est déconseillée pour la santé : elle corrode plus facilement les métaux (robinets, canalisations, appareils ménagers…), dont les sels de métal sont alors transportés dans l’eau (cuivre, plomb, acier, zinc…). De plus, toute corrosion est source de fuites, donc d’orifices par où pénètrent des bactéries dont se charge l’eau.

La dureté de l’eau peut se combattre en la réduisant à l’aide d’un adoucisseur d’eau ou d’un osmoseur, ou en neutralisant les dépôts de calcaire avec un anti-tartre ou une filtration d’eau fine ou ultrafine.

Traiter les bactéries dans l’eau

Avant d’être envoyée vers les réservoirs de stockage, l’eau est désinfectée. Mais après cette désinfection (qui peut être défaillante), une contamination reste possible, que ce soit en amont ou en aval du compteur de distribution (conduites endommagées, défaut de chauffe du ballon d’eau chaude…). Parmi ces bactéries, certaines causent uniquement des troubles passagers alors que d’autres comme les légionelles peuvent encore être mortelles, y compris en Europe.

Contre les bactéries, l’eau du réseau peut être désinfectée grâce à des appareils de microfiltration, nanofiltration, et/ou de stérilisation.

Traiter les nitrates et phosphates et polluants de l'eau

Les nitrates et phosphates ingérés sont transformés par l’organisme avec création de composés divers (méthémoglobine qui limite la fixation de l'oxygène, nitrosamines qui endommagent les gènes et provoquent des cancers, N-nitrosoproline…) avec d’autres polluants comme les métaux et l’arsenic. Ils proviennent notamment du lessivage de sols contaminés et pollués, de l’agriculture et de l’industrie.

Quant aux polluants pharmaceutiques, leur présence et leur concentration dans les approvisionnements en eau (qui constituent la principale voie de contamination de l’eau potable) dépendent de la dilution, de l’atténuation naturelle et du degré de traitement des eaux usées. Si la chloration permet d’éliminer la moitié environ de ces composés, des procédés plus avancés (ozonation, filtration à charbon actif, nanofiltration, osmose inverse...), permettent d’obtenir des taux d’élimination bien supérieurs (jusqu’à 99 % des grosses molécules pharmaceutiques sont éliminées par l’osmose inverse).

Toutefois, le chlore lui-même ne serait pas dénué d'effets toxiques à fortes doses, puisque les trihalométhanes (THM) issus de la réaction entre le chlore et les matières organiques présentes dans les eaux traitées seraient associés à un risque augmenté de cancers de la vessie (plus la concentration en THM est élevé plus le risque serait grand).

À noter : dans un rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation), on peut lire pour les nitrates que « les données disponibles actuellement sont suffisantes pour admettre que le risque de méthémoglobinémie chez le nourrisson peut être considéré comme négligeable pour une eau dont la concentration en nitrates respecte la limite de qualité de 50 mg/L » et, pour les nitrites, que « la consommation d’une eau présentant une concentration en nitrites supérieure à la limite de qualité de 0,5 mg/L est en conséquence déconseillée ».

Traitement de l'eau : par qui ?

Quels que soient l’origine de l’eau et le nombre de traitements et de contrôles qu’elle subit, une eau approuvée adaptée à la consommation humaine peut avoir des caractéristiques qui ne conviennent pas aux consommateurs. Dans ces cas, des traitements sont applicables, aussi bien en entreprise qu’en hôtellerie-restauration, ou qu'en maison individuelle ou appartement.

Comment traiter l'eau à la maison ?

La plupart des minéraux, bactéries et produits présents dans l’eau affectent non seulement la qualité sanitaire de l’eau mais aussi ses propriétés organoleptiques. C’est ainsi qu’une eau trop chargée en calcaire dépose du tartre sur les parois des récipients, et c’est ce dépôt minéral qui favorise la fixation d’odeur et donne à l’eau un goût de renfermé.

Pour lutter contre les problèmes de qualité de l’eau du robinet, il existe sur le marché de nombreux appareils dont certains peuvent traiter toute la distribution en eau d’une entreprise, d’un hôtel, d’un restaurant et bien sûr d’une maison. Plus ou moins onéreux, ces appareils et dispositifs peuvent apporter des solutions pérennes, mais les plus efficaces (osmoseur, ozoneur, stérilisateur…) requièrent une analyse préalable, une pose et une mise en service (réglages) par un professionnel, puis un entretien et un renouvellement des consommables.

Il existe également sur le marché des appareils plus légers, plus simples et moins onéreux qui peuvent se monter sur un point de distribution précis (robinet de la cuisine, lavabo…) et ne réclament qu’un entretien réduit.

Dernier élément de la chaîne de consommation d’eau, la carafe filtrante peut apporter une solution légère et peu onéreuse à un traitement de l’eau de cuisine et de boisson.

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