Stress hydrique

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Un stress hydrique apparaît lorsque la demande en eau dépasse la quantité disponible pendant une certaine période. Cela s'applique également lorsque la mauvaise qualité de l’eau (non potable, saumâtre) en limite l’usage.

Face à des poussées démographiques et industrielles toujours plus fortes, la Terre doit aujourd’hui faire face à une demande en eau potable de plus en plus importante. Dans les zones de stress hydrique, l’eau est bien plus qu’une ressource naturelle : elle devient un enjeu.

Quels sont les pays les plus touchés par le stress hydrique ?

Dans plusieurs régions du monde, la demande en eau se fait de plus en plus forte, notamment dans les zones arides.

Les pays en stress hydrique sont ceux dont :

  • la disponibilité en eau par habitant et par an est inférieure à 1 700 m³ d’eau ;
  • la disponibilité en eau par habitant est par an est inférieure à 1 000 m³ d’eau, on parle alors de pénurie d’eau.

Bon à savoir : le stress hydrique peut aussi être exprimé en pourcentage issu du rapport entre le besoin en eau et les ressources disponibles

Ce phénomène est particulièrement reporté dans les pays :

  • du Proche et Moyen Orient ;
  • d’Afrique ;
  • d’Asie comme l’Inde ou le Pakistan ;
  • appartenant aux grandes plaines du Nord de la Chine.

À noter : au cours des dernières grandes canicules, certaines régions européennes ont également été touchées par le phénomène du stress hydrique

Quelles sont les conséquences du stress hydrique ?

Le stress hydrique a, en premier lieu, un impact sur la végétation. Face à une telle situation, la plante met en place des mécanismes d’adaptation pour rééquilibrer son statut hydrique.

  • En fonction de l’intensité et de la durée du déficit hydrique, la croissance de la plante pourra en être affectée.
  • Ces symptômes peuvent ainsi avoir des conséquences néfastes sur la croissance et le développement des céréales.

Le stress hydrique entraîne également une dégradation des ressources en eau douce. Ces dernières voient leur quantité baisser en raison :

  • d’une surexploitation des eaux souterraines ;
  • de ruisseaux et rivières asséchées.

La qualité de cette même eau douce est alors dégradée en raison :

  • de la pollution par des matières organiques ;
  • d’une possible  pollution de l’ecosystème aquatique qui est asphyxié, notamment par la présence d’algues ;
  • d’intrusions salines.

Bon à savoir : dans les pays les plus chauds, l’évaporation de l’eau peut également être une cause de stress hydrique

À long terme, ces différentes conséquences exacerbent les problèmes de gestion liés :

  • à l’approvisionnement en eau ;
  • à la pollution et, par voie de conséquence, à la santé publique ;
  • à la gestion des déchets.

Quelles solutions pour limiter le stress hydrique ?

Le seul levier possible pour limiter le stress hydrique est celui du traitement et de la récupération de l’eau. Deux techniques sont aujourd’hui préconisées afin de limiter l’épuisement des ressources en eau.

Dessalement

Ôter le sel de l’eau des océans représenterait une solution pour plus de 200 millions de personnes vivant sur les côtes. Deux techniques sont mises en avant :

  • la technique de l’osmose inverse ;
  • la technologie thermique ou évaporation.

Bon à savoir : l’île de Houat en France fait office de pionnière dans le procédé de l’osmose inverse avec la première installation datant de 1972

Traitement des eaux usées

Les pays industrialisés pourraient être amenés à augmenter le traitement des installations existantes et les pays confrontés en stress hydrique à se doter d’usines de traitement des eaux.

Ces eaux retraitées seront destinées :

  • aux usages domestiques tels que le nettoyage des rues, l’irrigation des jardins ;
  • à l’irrigation agricole ;
  • l’industrie et plus particulièrement les systèmes de climatisation ou de refroidissement.

Pour éviter de gaspiller l'eau, voici nos conseils :

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